Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 8 juin 2004

L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) devrait approuver 163 dossiers de rénovation de quartiers d'ici fin 2004

Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a présenté lundi à la presse l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), maître d'oeuvre de la refondation de 163 quartiers, et son comité d'évaluation. Présidé par le sénateur-maire UMP de Perpignan, Jean-Paul Alduy, le conseil d'administration de l'ANRU s'est réuni pour la première fois lundi, dix mois après le vote de la loi de rénovation urbaine du 1er août 2003, un "délai rarement atteint pour une institution aussi complexe", a noté Jean-Paul Alduy. L'Agence n'a pas attendu d'être dans ses murs pour travailler et 21 conventions ont été déjà approuvées pour un coût de 2,4 milliards d'euros dont 25% financés par l'ANRU. 53 autres sont en cours de finalisation, a annoncé le ministre de la Cohésion sociale. Fin 2004, a-t-il ajouté, l'essentiel des 163 dossiers de rénovation de ces quartiers "dans un état inacceptable" seront bouclés. Les subventions accordées par l’agence pourront financer les opérations de renouvellement urbain, y compris les coûts liés à la restructuration de l’activité économique et commerciale, à l’ingénierie, à l’assistance, à la maîtrise d’ouvrage, au relogement et à la concertation. On note une attention particulière portée à la question du relogement et à la reconstitution d’une offre locative équivalente aux projets de démolition (un logement démoli, un logement reconstruit), sauf dans le cas d’un marché locatif détendu signalé dans le plan local de l’habitat (PLH). Cette reconstitution de l’offre pourra se faire sur le site ou hors les quartiers sensibles. En aucun cas le projet ne doit donner lieu à une raréfaction de l’offre sociale qui pourrait conduire à rendre plus difficile l’accès au logement social pour les plus modestes. L'établissement public est protégé des aléas budgétaires par une loi de programme d'août 2003 sur 5 ans (2004- 2008), qui garantit 1,2 milliard d’euros d’engagement de l’Etat sur les 5 ans, dont 465 millions d’euros en 2004. Elle rassemble les crédits d’Etat destinés au renouvellement urbain et fédère d’autres financeurs : notamment l’Union sociale du logement (UESL) qui regroupe les crédits du 1% logement dédié aux opérations de démolition dans le cadre de la convention d’octobre 2001), la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Union sociale pour l’habitat (USH). Les objectifs en termes de logements sont clairs : 200 000 démolitions ; 200 000 réhabilitations ; 200 000 constructions neuves. Au total, 1,053 million d’euros sont prévus en loi de finances pour 2004 (Etat (Ville et logement) : 465 millions d’euros en 2004 ; UESL : 457 millions d’euros ; (CDC) : 4 millions d’euros pour le financement de l’ingénierie) ; Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) : 30 millions d’euros.c=http://www.upgradead.com

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